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Le jeûne

Le jeûne est-il bon pour la santé? En tout cas il suscite un intérêt croissant et les scientifiques se penchent de plus en plus sur cette pratique alimentaire. Mais que sait-on aujourd'hui ?

On distingue le jeûne prolongé (sur plusieurs jours consécutifs) et le jeûne intermittent : soit un certain nombre d’heures tous les jours (par exemple entre 20 h et midi) soit en effectuant 2 jours de jeûne par semaine.

La plupart des études effectuées jusqu’à présent l'ont été sur des animaux et ce n’est pas parce que ça fonctionne sur une souris que ça fonctionne sur un humain !

Ces études ont donc mis en évidence, chez les animaux, que jeûner pourrait aider à prévenir la progression de maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer et la maladie d’Alzheimer. On comprend l'enthousiasme !

Des études sur les humains ont donc été mises en route.

Actuellement les résultats dont nous disposons concernent de petits groupes de personnes et sur des temps courts (ce qui limite leur valeur scientifique) : ils ont mis en évidence que le jeûne intermittent s’avérait aussi efficace que de réduire le nombre de calories totales au quotidien pour la perte de poids, la diminution du taux de cholestérol et le maintien de la glycémie.

Quand on sait que beaucoup de personnes mangent plus que nécessaire, il n'est pas étonnant de constater des effets bénéfiques en mangeant moins et plutôt que de manger moins chaque jour, certains préfèrent continuer à manger comme ils le veulent, puis se priver pendant un certain temps.

Il est important de noter que les participants de ces études ont aussi bénéficié de conseils pour manger mieux en dehors des périodes de jeûne. C'est toute leur alimentation qui a pu être modifiée, les effets positifs ne sont donc pas forcément imputables au jeûne.

Adopter le jeûne pour se « donner le droit » de manger trop ou des aliments ultra-transformés le reste du temps, dans une logique de "nettoyage" n'est surement pas la bonne attitude.

Le jeûne comme nouvelle technique pour se restreindre, risque d'accentuer les obsessions alimentaires de ceux qui mènent déjà un combat permanent contre leur poids. L'alternance de craquages et de privations pourrait alors s'installer, la culpabilité étant jugulée par l'idée d'un jeûne expiatoire.

Or ce n'est pas en se privant de manger que se rétablira le juste équilibre, la capacité d'être à l'écoute de son corps et de manger en paix avec soi même.

Amusant aussi de constater que "sauter le petit déjeuner" est pour beaucoup considéré comme une grave erreur diététique et que parallèlement ne pas manger de 20 h à midi, quand cela s'appelle jeûne intermittent, devient une pratique de santé... Comme quoi il n'est pas de rythme alimentaire unique et que chacun peut adopter celui qui lui convient pourvu qu'il respecte les besoins de son corps.

Pour ma part je considère qu'à l'heure actuelle nous manquons de preuves pour recommander le jeûne, dans le but d'améliorer sa santé. Les études en cours feront peut être évoluer cette idée pour certaines situations particulières. Plutôt que de nous imposer de nouvelles règles, restons à l'écoute de notre corps et veillons à de bons choix alimentaires.

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