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Surpoids et obésité

Définition
Conséquences

L'obésité se définit comme  « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ».

On utilise l'indice de masse corporelle pour définir le surpoids et l'obésité, mais cet indice n'est pas toujours adapté, on lui préférera la mesure de la masse grasse, soit à l'aide d'une balance à impedancemétrie professionnelle ou par la mesure des plis cutanés. 

On peut avoir un IMC normal avec toutefois un excès de graisse localisé sur le ventre et dans les organes, on parle d'obésité abdominale. Le tour de taille est alors la mesure la plus adaptée. Le tour  de taille optimum est inférieur à 84 cm pour un homme, inférieur à 80 cm pour une femme. A partir de 100 cm pour un homme et 88 cm pour une femme les risques cardiovasculaires et de diabète  sont nettement augmentés.

L'obésité est une maladie

L’obésité est maintenant reconnue comme une maladie chronique complexe nécessitant une prise en charge complète. Les spécialistes ne parlent d'ailleurs pas de l'obésité mais des obésités car cette maladie revêt des origines et des tableaux divers.

Ce n’est pas seulement une maladie du trop-manger, c’est une maladie du tissu adipeux, et éventuellement de la flore intestinale.

 

Elle augmente les risques de maladies et diminue la qualité de vie

Les personnes ayant une obésité sont plus susceptibles de souffrir d'un certain nombre de maladies graves dont la plupart vont limiter l'espérance de vie. Ces pathologies secondaires sont les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques (notamment le diabète de type 2 et la goutte), des maladies ostéo-articulaires, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et autres troubles respiratoires.

Les conséquences articulaires du surpoids impactent la qualité de vie et la capacité de bouger plus.

L'obésité augmente aussi le risque de cancers.

Elle a des conséquences psychologiques et sociales

La souffrance psychologique, la dévalorisation, la honte de manger en public, la discrimination au travail, la culpabilité ressentie sont, tout autant que les complications médicales, des conséquences de cette maladie.

L’obésité est encore perçue par beaucoup (mais à tort) , comme un problème comportemental. Les personnes obèses sont trop souvent considérées comme uniques responsables du non contrôle de leur poids, elles sont stigmatisées, accusées de manque de volonté et subissent les "conseils" d'un entourage ignorant la complexité du problème : « Il suffit de… », « Y a qu’à… », « Arrête  de manger ceci ou cela..." , ''Fais du sport...", "Tu n'as qu'à faire comme moi ! "

La personne en surpoids ou obèse doit faire face à la stigmatisation. L'inconscient collectif présuppose qu'elle manque de volonté, qu'elle est incapable de se contrôler, voir qu'elle est moins intelligente. A partir d'une caractéristique physique, on juge négativement la valeur morale de la personne.

Si celle-ci adhère à  ces à-priori de la société, elle va se dévaloriser, éviter les rapports sociaux et considérer qu'elle ne mérite pas de prendre soin d'elle même, difficile alors de trouver la motivation à se soigner !

 

Quelles sont les causes de l'obésité?

La prise de poids est mathématiquement la conséquence d'un déséquilibre de la balance énergétique : excès de calories absorbées par rapport à celles qui sont brûlées. Mais les causes de ce déséquilibre sont multiples:

- rôle de la génétique (nous ne sommes pas tous égaux devant la régulation du poids),

- certaines maladies comme, par exemple,  l'hypothyroïdie,

- certains traitements, 

- la composition de notre flore intestinale,

- les émotions qui modifient notre façon de manger,

- le manque de sommeil,

- la course à la minceur et l'effet yoyo des régimes,

- l'environnement qui nous pousse à manger plus et manger des aliments "modernes" qui mettent les capacités de régulation de notre corps en défaut 

- notre mode de vie  plus sédentaire

Causes
Yoyo

Pourquoi le poids fait-il le yoyo ?

90% des personnes qui perdent du poids le reprennent au bout de 2 à 5 ans, en reprenant souvent plus de kilos que le nombre perdu !

Cette reprise de poids conduit à un nouveau régime, puis à une nouvelle reprise de poids ... c'est le yoyo !

Plusieurs mécanismes sont en jeu :

- au fur et à mesure de la perte de poids le corps s'adapte, diminuant sa dépense d'énergie et augmentant la faim

- si le régime a conduit à une perte de masse musculaire, le corps après régime a besoin de moins d'énergie qu'avant le régime, il n'est donc plus possible de manger comme avant

- si on n'a pas fait de travail en profondeur, les habitudes, les comportements à l'origine de la prise de poids sont toujours présents

- si on maigrit en s'interdisant des aliments, ceux-ci deviennent particulièrement désirables et difficiles à gérer : des crises compulsives vont participer à une reprise de poids

- nombre de régimes sont basés sur des croyances : à force de suivre des règles qui ne sont pas justes scientifiquement, on se déconnecte des signaux physiologiques du corps.

L’efficacité réelle d’un régime ne se mesure donc pas en nombre de kilos perdus, ni à la vitesse d'amaigrissement, maigrir puis regrossir, ce n'est pas maigrir ! mais côté santé les conséquences de ce yoyo sont lourdes. 

Plus une perte de poids est rapide, plus on risque de reprendre le poids perdu…

Comment maigrir durablement et en santé ?

Le régime miracle n'existe pas et pourtant il y en a toujours un nouveau pour faire le buzz ! Revenir à une alimentation de bon sens, manger en conscience, à l'écoute de ses besoins, connaitre pour les éviter les pièges de l'alimentation moderne sera bien plus efficace qu'un énième régime.

 

Pour perdre du poids il faut manger moins que ce dont le corps a besoin, l'obligeant à puiser dans ses réserves : les kilos de graisse !

Cette diminution des apports alimentaires doit être modérée, bien vécue et elle ne doit pas créer des carences. Il s'agit de changer ses habitudes en profondeur, pas à pas et de retrouver une relation sereine avec les aliments. Il faut réapprendre à écouter les sensations de faim, de rassasiement et identifier les situations, les émotions qui  font manger trop ou mal.

​Une étude  a montré que la diminution calorique, quelque soit ses modalités, était le point clef pour obtenir une perte de poids durable, mais aussi que plus les sujets assistaient à un nombre important de séances de conseils nutritionnels, plus grande était la perte de poids (voir l'étude).

Attention:

  • Il faut assurer les besoins en nutriments essentiels : protéines, acides gras essentiels, vitamines et minéraux. 

  • Si la diminution des apports est trop importante, si l'amaigrissement est trop rapide, la perte de poids correspondra  aussi à de la perte de masse musculaire (avec son risque de yoyo).

  • Si cette diminution est trop drastique, basée sur des interdits le risque est grand de voir s'installer des troubles du comportement alimentaire ou de se désocialiser (refuser de manger avec les autres, de sortir)

  • Si vous luttez en permanence contre la faim, vous déréglez les capacités de votre corps à réguler son alimentation. Il existe des stratégies pour manger moins sans avoir faim.

Pour être durable la perte de poids doit se faire de façon confortable, pas au détriment mais au profit de votre santé.


Pour la plupart des gens, la phase du maintien est la plus difficile à traverser. La seule solution pour y arriver est de changer, de façon permanente, vos habitudes alimentaires

Comment magrir?
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