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Le petit nouveau de Coca, une leçon de marketing


Ca y est, Coca a lancé au fenua son petit dernier, Coca-Cola Life habillé de vert, une couleur associée à des valeurs positives, à la nature, et pour beaucoup au bio. "D'origine naturelle" et "réduite en sucres", donc en calories, la boisson vise une nouvelle clientèle : des amateurs de boissons sucrées qui souhaitent éviter les édulcorants artificiels.


Coca-Cola a toujours été en pointe sur le plan marketing : la firme a été la première en 1988 à lancer des sodas sans sucres ajoutés, qui ont séduit principalement les femmes, puis le Coca Zéro (en 2007) qui a ciblé les hommes. Voici donc le coca "nature" dans la lignée du "sans". Vous avez bien remarqué que les marques vous font maintenant de l’œil avec le "sans" , sans colorants , sans arôme artificiel, sans gras trans, sans sucre ajouté... très bien mais méfiez vous, continuez à lire la liste des ingrédients.


Exit l'aspartame qui a mauvaise presse, le stévia c'est un extrait de plante ! Nous voilà rassurés ! Enfin pas vraiment l'extraction de la substance édulcorante dans le stévia nécessite des processus industriels.


Côté calories, son grand frère rouge apporte 139 kcal pour 33 cl, soit 50 kcal de plus. Moins de sucre cela aurait pu être intéressant en terme d'éducation du goût pour permettre de consommer occasionnellement une boisson plaisir au goût moins sucré, mais la présence de l'édulcorant "naturel" est là pour maintenir la sensation sucrée au même niveau. Quant aux 50 Calories de moins et à la réduction en sucre c'est bon à prendre mais l'intérêt est faible si on ne boit ce type de soda qu'occasionnellement. Attention quand un aliment s'affiche "light", le risque est d'en consommer sans modération "puisque c'est allégé".


Le visuel nous suggère un retour au naturel mais côté composition, avec ou sans aspartame, ce n'est pas juste de l'eau, des bulles et du sucre !

On y trouve, entre autre, un colorant controversé : le caramel au sulfite d’ammonium (E150d), cet additif provoque la formation de substances dont certaines sont classées par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme « potentiellement cancérigènes ». Les autorités sanitaires ont donc déterminé des doses limites à ne pas dépasser. Certaines personnes ayant une alimentation déséquilibrée atteignent la limite quotidienne maximale conseillée. Ces colorants se retrouvent dans de très nombreux produits alimentaires ( sauces, vinaigres balsamiques, soupes, gâteaux ou desserts).

Il n’est pourtant pas possible d’exclure tout risque lié à la consommation de ces additifs, qui s'ajoutent à d'autres contaminants. Il reste beaucoup d'inconnu quant à l’effet cocktail, c'est à dire le fait que des molécules prises séparément peuvent voir leur toxicité augmenter lorsqu’elles sont combinées.

Alors pourquoi consommer des additifs non indispensables?

Une association américaine de défense des consommateurs a réussi à obliger Coca-Cola, Pepsi et d’autres marques de sodas à modifier leur recette pour diminuer la quantité du colorant caramel E150 dans les sodas vendus dans l'état de Californie.


En pratique, toujours le même conseil : variez votre alimentation, cuisinez avec des produits de base et limitez les produits aux listes interminables d'ingrédients. Le caramel maison n'a pas de potentiel cancérigène, mais n'en abusez pas non plus !


Autre problème, ces boissons, du fait de leur taux élevé en acide, contribuent à l'érosion des dents et peuvent avoir un effet négatif sur l'estomac (gastrite).


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Le Coca vert, avec ses airs « so natural, so green » tente de pénétrer le marché "healthy" et de déculpabiliser les consommateurs, un modèle sur le plan marketing… mais qui n'apporte pas grand-chose sur le plan nutritionnel.



Alors on boit de l'eau et de temps en temps pour une boisson plaisir, on pense à l'eau de coco : riche en minéraux, légère en sucre et 100 % nature !


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